Selon le rapport « Où est l’argent pour les droits des femmes ? » cosigné par le Comité ONU femmes France, la Fondation des femmes, le Fonds pour les femmes en Méditerranée, Women’s Worlwide Web (W4) et le HCE (Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes), le gouvernement « est loin » d’avoir suivi la recommandation émise en 2013 par le HCE « d’un doublement a minima » des fonds alloués au ministère des droits des femmes d’ici à 2017..

Le budget que la France consacre à la lutte contre les violences faites aux femmes est presque 40 % moins élevé que celui de l’Espagne. Au Québec, le Conseil de statut de la femme (CSF) dispose de 25 salariées, alors qu’en France le HCE ne possède pas de budget autonome et « seulement trois salariées ». Les auteurs du rapport relativisent également l’engagement des cinq fondations d’entreprise agissant de manière visible en faveur des femmes. En cumulé, elles financeraient, selon leurs rapports d’activité annuels, « pour 10,35 millions d’euros ». « Une goutte d’eau », si cette somme est mise en perspective avec les 3,5 milliards d’euros consacrés globalement par les sociétés françaises aux actions philanthropiques, soulignent-ils. Face à cette situation, le rapport propose la création d’un fonds national alimenté par 1 % des rentrées fiscales annuelles issues de la lutte contre l’évasion et suggère de développer une vaste campagne de sensibilisation afin de susciter davantage l’intérêt du public à cette cause.

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